Friday, March 07, 2008

Les pubs en Angleterre.

Oui, j’ai envie de dire du mal donc je vais me faire les dents sur la télé anglaise. Enfin pas toute la télé qui dans l’ensemble est relativement de meilleure qualité que la télévision française. Mais dans l’ « ensemble ». En fait, il y a des émissions très bien à la BBC Two sur la nature, les sciences, ect…mais d’un autre côté on a une pelleté de merdes les plus absolues avec des émissions de télé réalité d’une affligeante nullité. Pour vous dire à quel point c’est cheap, les stars sont des gens connus uniquement pour les quarante opérations de chirurgie ratées qui leur donnent véritablement l’air de s’être coincé la tête dans une ruche. Et l’équipe est faite de pauvres débutants qui ne savent pas y faire donc on voit tout le temps le mec qui tient les panneaux avec écrits dessus en très gros, les dialogues que les très mauvais acteurs doivent lire. Ce qui change de la France, c’est que les émissions bien ne sont pas toutes sur le câble et passent dans la journée et la soirée et non à 00h50.

Bref ! Mais ici tous les quart d’heure, on a les pubs. Elles me rendent d’autant plus malade que je les vois pendant que je suis entrain de faire du sport, de suer, de compter les kilomètres restants et qu’elles me coupent mes meilleurs moments des matchs de foot, tennis, rugby…qui me font oublier ces fameux kilomètres.

La pire en ce moment, c’est Churchill. Une sorte de société d’assurance qui a décidé de faire dans le patriotisme à deux balles et de vraiment prendre les gens pour des cons. Le concept c’est qu’il faut piéger Churchill sur un sujet sur lequel on est sûr qu’il n’aura pas la solution avec son éventail d’assurances à la con. Mais bien sur…enfin « bien sur », les gens normaux le savent et mais les cons, non ! Mais Churchill a toujours la réponse. Et Churchill, c’est un clébard! Un bulldog immonde de la taille d’un adulte fait par ordinateur.

Pendant la première campagne, il se baladait dans la rue et des pauvres cons l’arrêtaient en lui disant que mamie était coincée dans la cuvette des chiottes, que le petit dernier avait avalé les clefs de l’armoire à pharmacie…et le clébard les regardait avec un air suffisant et leur donnait des solutions en concluant toujours par "Oh yeah!" Donc déjà, bien nul !

Mais là, c’est nouveau. C’est sur un plateau de télé genre Sacrée Soirée mais avec une touche de Question pour un champion avec les Quatre à la suite, là…voyez ? ( ¿Miras? pour mon frère ^^) Donc y a un jeune acteur, très mauvais encore. Enfin pas tant que ça puisqu’il tient le crachoir devant le clébard silencieux qui est censé se tenir devant lui sur un fauteuil. Et il y a des figures en formes de maison incrustées dans l’écran près du crétin avec ses fiches et qui parle. Je ne sais pas ce qu’il dit puisque j’ai mes écouteurs pendant le sport. Et de toute façon, il y a quatre télés avec juste l'image. Mais il déballe des trucs, la camera va sur le chien qui hoche la tête, une maison se remplit. Il doit marquer un point, je pense. Le mec est content, il continue. Le chien hoche la tête et la deuxième maison se remplit. Le mec est tout sourire et continue. Chien. Tête. Maison. Et à la quatrième, les lumières s’excitent, tout le monde applaudit et le mec est en extase devant l’énorme machin de synthèse et pousse limite des hurlements de joie face au chien qui regarde tout le monde avec un air narquois.

Putain ! Quand je pense que des connards ont fait des études de marketing, des études de marchés, que des gens les ont sélectionnés parmi d’autres pour accoucher de cette merde sans nom! Mais les vieux à moitié aveugles et gâteux de la société d’assurance machin-truc, ils se sont dit : « C’est génial ! » Ils ont engagé des techniciens pour la synthèse et tout, créé tout un plateau, engagé ce serveur au chômage en lui disant : « Viens, tu vas rencontrer Chrurchill », payé des centaines de figurants pour le public…tout ça pour en arriver là ?!

Comme dirait Coluche : Mais jusqu'où s’arrêteront-ils ?

Sinon, j’en ai vu une ce matin encore. C’est Harpic qui a fait un nouveau truc à mettre dans les chiotards pour que ça ne pue pas. Donc le machin habituel qu’il faut manipuler avec des gants et un masque sous peine de boutons jusque dans les bronches.

Je ne sais pourquoi ils font de la pub vu qu’arrivé devant le rayon, c’est plus au prix qu’on choisit ces genres de machin. Et là, ils ont payé chère des mecs qui ont décidé de faire design et de donner à l’anti-ça-sent-la-merde-pendant-trois-jours une forme de croissant de lune. Bon.

La pub commence avec un mec qui est à son bureau et va aux toilettes, il va pour ouvrir la porte mais une collègue en sort ravie. Elle est ravie ! A son regard satisfait, les yeux dans le vide, on comprend qu’elle a coulé un bronze de la taille (et de l’aspect) des statues de César qui dégueulassent certaines de nos villes en France.

On a raison de croire ça puisque le mec rentre et là, il surjoue l’évanouissement. L’odeur est telle qu’on le voit retomber contre la porte les yeux fermés et il se met la main devant la bouche et dans un geste de désespoir comme lors d’un incendie terrible, il se jette sur un énorme bouton sur le mur autour duquel est marqué Harpic je-ne-sais-quoi.

Le mur s’ouvre derrière lui et apparaît, à la surprise de la Dame aux Camélias, un scientifique en blouse blanche qui, tout content et tout niais, suivi par des fleurs qui volent dans la pièce, va mettre Harpic dans les chiottes. Comme d’hab, discours d’une demi-heure sur comment marche le produit avec des coupes de cuvettes et toutes les autres bêtises habituelles. Puis il sort. « Il » sans S, l’autre on ne sait pas. Il a du finir par crever entre l’odeur que sa collègue a laissé et les vapeurs d’alcool de l’Harpic. Ca ne pardonne pas. Le scientifique, il est pas con. Il est scienifique donc il avait mis le masque et les lunettes...

Puis le scientifique tout sourire rentre à nouveau et là…un gorille est dans les toilettes entrain de se frotter le dos avec une brosse à chiotte. Je ne comprends pas bien le truc, là…Mais bon, le mec en blanc va s’agenouiller devant les toilettes. Pour vomir ? Non non. Il renifle allégrement le doux parfum alcoolisé de la fausse lavande qui émane des toilettes. Je vous raconte pas le pervers malade !

Et en plus d’être complément drogué, il est mal foutu car à la fin on voit une cuvette avec une boite de ses croissants Harpic et la main du scientifique avec le pouce en forme de croissant en l’air pour nous dire que c’est bien joué Harpic.

Tout ça est bien, il y a vraiment des cons partout !

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