La saison de curling a bien repris avec le Championnat du Monde hommes qui se déroule en ce moment même. Les femmes ont terminé le leur à Vernon en Colombie Britannique à la fin du moi de Mars et le Canada a gagné ^^
Je ne sais pas ce qu’il y a dans ce sport qui me réjouit autant mais je peux rester devant pendant cinq heures sans même m’en rendre compte ! Je sais que c’est vraiment pour le sport (comme le tennis) plus que pour voir des sportifs (comme le foot) car je supporte avant tout des équipes féminines mais surtout il m’a fallu juste une heure devant la télé pour comprendre le jeu et qu’il me passionne.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le curling c’est l’ancêtre de la pétanque et sa version nordique. On a découvert dans des grottes dans le nord de l’Ecosse (foyer de ce sport) des peintures rupestres montrant des hommes jouant à ce jeu. C’est donc comme la pétanque mais sur la glace. A la pétanque, on lance un cochonnet et on tente de pointer le plus de boules près de cette cible qui change chaque fois ou sinon on tire les boules de son adversaire pour que les nôtres puissent être alors mieux placées.
Et bien c’est pareil sauf que la cible (la maison) est une vraie dessinée sous la glace. Le jeu se joue dans une sorte de long couloir de 30 ou 40 mètres (je ne sais plus exactement) et il s’agit donc de placer le plus de pierres le plus près du centre de la maison.
Comme ça s’organise ?
On a deux équipes de six personnes : un coach qui ne joue pas mais peut conseiller lors d’un temps mort, deux sont plutôt des placeurs et d’autres des « clearers » qui dégagent plus qu’ils ne placent, une dernière en cas de problème avec un joueur. Chaque joueur a deux pierres à jouer. Les pierres ne sont pas juste des cailloux polis mais des pierres provenant de carrières de granite spéciales dans les Highlands. Comme aux échecs avec les blancs qui commencent, les jaunes lancent les premiers dans le premier tour, les rouges au deuxième...Un match dure au maximum 11 tours mais généralement 9 sont suffisants pour démarquer les équipes.
On a deux équipes de six personnes : un coach qui ne joue pas mais peut conseiller lors d’un temps mort, deux sont plutôt des placeurs et d’autres des « clearers » qui dégagent plus qu’ils ne placent, une dernière en cas de problème avec un joueur. Chaque joueur a deux pierres à jouer. Les pierres ne sont pas juste des cailloux polis mais des pierres provenant de carrières de granite spéciales dans les Highlands. Comme aux échecs avec les blancs qui commencent, les jaunes lancent les premiers dans le premier tour, les rouges au deuxième...Un match dure au maximum 11 tours mais généralement 9 sont suffisants pour démarquer les équipes.
Pour lancer une pierre (qui pèse entre 20 et 30 kilos), on doit la tenir par une poignée, prendre son élan et glisser avec elle pendant quelques mètres avant de lâcher avant une ligne rouge marquée dans la glace.
Pour glisser, les chaussures sont pourvues d’une semelle fixe dans une matière qui glisse sans problème sur la glace. Quand on doit marcher, on la couvre avec une sorte de semelle en tissu par-dessus.
Donc la pierre part plus ou moins vite selon ce qu’on veut faire : placer ou dégager la maison. Mais on doit tirer droit. Pas question si on veut la mettre à gauche de se placer dans la gauche du couloir et puis le couloir est très long donc il se peut qu’elle n’aille pas assez vite ou qu’elle dévie si le petit coup de poignet qu’il la fait tourner au lancer fut trop fort ou pas assez.
Donc les autres membres de l’équipe sont pourvus de balais et balayent devant plus ou moins fort pour faire fondre la glace en une particule d’eau qui va faire aller la pierre là où on souhaite qu’elle aille à la vitesse où on souhaite qu’elle aille. Il est aisé d’accélérer une pierre mais pratiquement impossible de la faire ralentir. Ce qui fait la très grande difficulté du balayage, c'est qu'on doit le faire très rapidement, très près de la pierre mais surtout ne pas la troucher. Toute pierre touchée après qu'elle est passée la ligne de lancer est une pierre qui ne compte pas.
Le dernier a joué est généralement le skip, le capitaine. Il/elle est le/la plus expérimenté/e ou doué/e donc fait souvent le point décisif en plaçant le plus près du centre de la cible ou en dégageant les pierres adverses pour faire des leurs les plus proches.
Puis c'est comme la pétanque. La couleur de la pierre la plus proche marque le point puis on voit s'il y en a d'autre et on compte les points. Rarement plus de 3 à la fois.
J’avais vu une fois la Suède en marqué cinq mais c’est vraiment parce que Annette Norgberg est un curleuse exceptionnelle !
Les raisons des cris des joueurs et joueuses de curling sont, au delà de l'encouragement à balayer, que les lanceurs sont encore dans la position du lancer et le skip à l'autre bout quand la pierre progresse, ils ont donc tous deux une vue d'ensemble et dictent (enfin gueulent ^^) aux balayeurs dans quelle direction ils doivent faire aller la pierre.
Mais les couloirs sont de plusieurs dizaines de mètres et sont nombreux. Il n’y a pas UN couloir mais généralement huit voir dix collés les uns aux autres sur lesquelles se déroulent les matches en même temps.
Mais les couloirs sont de plusieurs dizaines de mètres et sont nombreux. Il n’y a pas UN couloir mais généralement huit voir dix collés les uns aux autres sur lesquelles se déroulent les matches en même temps.
C’est un jeu très long. Un match peut facilement durer deux heures mais je ne m’en lasse jamais. Pour moi, ça a vraiment quelque chose d’hypnotique. La pétanque, on voit le joueur juste lancer la boule en l’air à quelques mètres, elle tombe lourdement et c’est tout. Mais là, voir cette pierre lancée, glisser sur la glace pendant 30-40 mètres, ces balayeurs s’agiter à deux, trois, voir quatre parfois pour la faire se placer au centimètre près dans la maison. C’est vraiment génial !
Les placements sont des tirs d’extrême précision, glace et distance obligent. Généralement un membre de l’équipe est dans la cible et de son balais, le manche bien droit indique au lanceur le point exact pour place la pierre.
Le lanceur lance, donne un léger coup de poignet pour la faire tourner et la lâche avant la ligne. Des lumières s’allument sur la pierre qui indiquent que le lanceur a bien lâché avant la marque puis les balayeurs font leur boulot. Ce sont des lancers lents et très difficiles.
Les dégagements (clear) sont des tirs généralement rapides mais tout aussi précis. Vu de haut, ils ressemblent à du billard. Une boule en tape deux qui vont en taper d’autres…La pierre peut partir jusqu'à 20 km/h. Le tir est souvent droit et les balayeurs ne sont présents que pour deux choses : légèrement rediriger la pierre mais surtout aggraver les dégâts dans la cible.
C’est là aussi que l’autre équipe peut agir. Il y a une ligne qui coupe la cible en deux dans son centre. Passé cette ligne, l’autre équipe peut intervenir sur les pierres de l’adversaire qui auraient aussi été touchées pour les faire sortir.
Une pierre ne compte pas quand :
Le lanceur lâche trop tard et les petites lumières sur la pierre s’allument en rouge.
Elle touche le bord du couloir.
Elle s'est arrêtée entre les deux lignes rouges: celle du lancer et celle qui determine où commence la maison de l'autre côté.
Le lanceur lâche trop tard et les petites lumières sur la pierre s’allument en rouge.
Elle touche le bord du couloir.
Elle s'est arrêtée entre les deux lignes rouges: celle du lancer et celle qui determine où commence la maison de l'autre côté.
Mes favoris sont donc :
Chez les femmes, la Suède qui est le pays le plus titré avec l'infatiguable Annette Nordberg.
Chez les hommes, la Norvège. Bon, je dois avouer que j'ai un petit faible pour Thomas Urlsrud ^^
Sinon, j'aime aussi beaucoup regarder jouer les canadiennes et ecossaises, les allemands et les suédois.
1 comment:
Ca m'a donné envie de regarder ce sport! Bravo!
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